Saint-George, Bermudes

Petite histoire (de l'art) par Michèle Grandbois, conservatrice de l'art moderne au MNBAQ
24 juillet 2014

Après le scandale que provoquèrent ses œuvres à Montréal en 1913, John Lyman trouve refuge aux Bermudes où il supervise la rénovation et l’agrandissement d’une demeure de son oncle, James Morgan.

Les douces lumières de l’archipel océanique se réfléchissent sur les toits de la ville, confinés dans la bande centrale de la composition. Les petits plans géométriques roses et blancs, enclavés entre la végétation envahissante et la mer turquoise, ancrent la sensation très paisible, presque immuable, de la vie dans les îles.

Il se passe bien des choses dans le petit paysage intitulé Saint-George, Bermudes. Une plante épineuse occupe le premier plan et trois tiges en émanent, qui traversent toute la composition. L'arrière-plan montre l'extérieur d'un village côtier, alors que l'horizon de la mer est situé très haut, presque aux trois quarts de la surface du tableau. La succession des plans est fortement articulée par la couleur: vert foncé, vert pâle, blanc et rose, puis bleu. Lyman résiste donc parfois à l'idée d'un paysage traité dans le plan de manière purement décorative.

John Lyman, Saint-George, Bermudes, 1913. Huile sur bois. Musée des beaux-arts de Montréal. Don du Dr. J. Douglas Morgan à la mémoire de son frère, Harold M. Morgan.

 
 

En savoir plus sur l'exposition Morrice et Lyman en compagnie de Matisse.

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