La représentation du corps et la fatalité de celui-ci vont de pair avec le processus d’individualisation qui marque la société contemporaine. Au quotidien, le refus de l’éphémérité du corps est alimenté par la photographie de masse, qui balaie du revers de la main les vicissitudes de la chair au détriment d’un culte des apparences.
À l’ère des égoportraits en quête d’amour et des publicités qui affichent des corps retouchés à l’extrême, l’exposition Incarnations prend le contrepied de cette culture de la surface, en réunissant une trentaine d’œuvres de la collection du MNBAQ.
L’exposition réunit des photographies réalisées depuis les années 1990 à nos jours, dans lesquelles le corps est le reflet des bouleversements qui nous affectent. Ces œuvres font ainsi l’éloge du monde sensible, de cette chair qui peut à la fois toucher et être touchée et de ce corps qui porte fièrement les traces de ses bonheurs et de ses souffrances, comme l’identité qui lui est propre. Cette exposition est organisée par le MNBAQ.
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